simplicité volontaire : une démarche individuelle et ... d'abord égoïste?

Publié le par ecosophia


La simplicité volontaire ne se légitime pas et ne repose pas sur la peur de l'apocalypse et de la maladie. La culpabilité et le culte de la sobriété ne sont pas à la base de la logique de la simplicité volontaire.


L'apocalypse?

Comme je l'ai souligné dans les articles précédents, l'humanité est condamnée à court ou plus long terme. De même, l'homme est condamné à la mort ; la simplicité volontaire ne vous garantit pas l'immortalité, ni même une vie plus longue.

Ainsi, les conséquences du changement climatique, le respect de l'empreinte écologique, la lutte contre la pollution, l'épidémie de cancers, les SEP, les maladies neuro-dégénérétatives ne sont pas des arguments justifiant directement la simplicité volontaire. Ce sont les conséquences néfastes de notre système socio-économique actuel.

La simplicité volontaire est une philosophie de vie qui permet à l'homme de s'épanouir davantage, de vivre mieux et en meilleure santé.
On choisit  la simplicité volontaire car cette phisosophie de vie permet d'améliorer notre qualité de vie. On réduit notre stress, consacre davantage de  temps à des activités épanouissantes, on améliore notre santé (moins de pollution, moin d'obésité, moins d'anxiolitiques,...), on se libère de la pression consumériste et on se "désindividualise". En résumé, on réapprend à vivre et aimer l'instant présent.


Sobriété forcée?

La simplicité volontaire ne peut reposer sur le culte de la sobriété ou d'une frustration généralisée. Un tel comportement me semble aussi irrationnel que celui de la surconsommation.
Elle préconise de ne pas agir par pulsion consumériste mais par envie réelle, on pourrait qualifier cela de sobriété raisonnée. Les comportements du précurseur de la simplicité volontaire sont motivés par la raison, ce n'est pas une espèce de pratique sadomasochiste de la frugalité où le plaisir viendrait de la privation.



En résumé?

La simplicité volontaire ne se légitime pas par la peur et n'a pas comme moteur la culpabilité ; il ne s'agit pas d'une compétition du moins pollueur. Elle repose sur la non violence qu'elle soit verbale, physique ou psychologique. Ainsi, il ne s'agit pas de culpabiliser les autres en considérant que l'on est l'exemple à suivre. On montre uniquement un chemin différent.

La simplicité volontaire n'est pas une secte, ni une religion. Cette philosophie de vie ne se subit pas, elle s'approprie progressivement. Elle n'appartient à personne et ne doit pas être suivie strictement mais adaptée aux besoins réels et situations de chacun.
Elle est un remède contre notre société consumériste qui s'étouffe de ses frustrations. 

Evidemment, tout comportement qui s'écarte de la société de consommation va être ridiculisé et marginalisé. De même, la société repose sur une logique d'organisation souvent contraire à celle de la simplicité volontaire.
La simplicité volontaire nécessite ainsi des réseaux ou une démarche plus collective (qui passe par l'engagement citoyen ou politique) pour mieux s'appliquer.


J'espère que ce texte répondra aux interrogations et aux doutes des personnes qui ont assisté à la projection du film "simplicité volontaire et décroissance" au Poche à Béthune. Et aux autres aussi......


Sylvain,
Membre Ecosophia

 

Publié dans simplicité volontaire

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