Perturbateurs endocriniens

Publié le par ecosophia

Ces molécules viennent remettre en cause le vieille adage hérité de l’époque grecque : " c’est la dose qui fait le poison ". En effet, les capacités des perturbateurs endocriniens à s’accumuler dans les organismes vivants et à se fixer sur certains organes principaux de l’organisme évitant ainsi toute élimination par celui, montrent qu’il n’existe pas pour ces molécules de seuil minimum tolérable.

 

Entre 1940 et 1990, la quantité de spermatozoïdes dans le sperme a baissé de moitié. La cause serait les perturbateurs endocriniens, qui seraient aussi responsables de la croissance du nombre de cancers, de certaines allergies, de déficiences immunitaires, du déclin de la fertilité des espèces vivantes. Ces molécules chimiques perturbent les glandes endocrines qui régulent une quantité importante de phénomènes vitaux : développement embryonnaire, taux de glycémie, pression sanguine, fonctionnement du cerveau, système nerveux, reproduction. De nombreux produits sont montrés du doigt comme les plastifiants, les solvants, les détergents.

Ces perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques synthétisées par l’homme, et qui produisent des effets réversibles ou irréversibles chez les individus en déréglant leur fonction hormonale.

Les perturbateurs endocriniens reconnus sont :

Certains pesticides (lindane, chlorédécone, thiodan), les dioxines, les PCB (polychlorés), les phtalates, certains métaux lourds ( plomb, cadmium, mercure), le bisphénol A (qui active la prolifération cancéreuse), les retardateurs de flamme bromés.

 

Au CHU de Montpellier, Charles Sultan, chef de service d’endocrinologie pédiatrique est formel : " j’observe 10 fois plus de naissances d’enfants malformés qu’il y a 10 ans. "

Pourtant dès 1990, l’OMS déclarait que les " perturbateurs endocriniens doivent devenir la préoccupation majeure des responsables de la santé publique ".

 

Les perturbateurs endocriniens posent le problème de la dose admissible car la perturbation endocrine peut survenir à des concentrations bien plus faibles que celles qui inquiètent habituellement les toxicologues. De plus, la plupart de ces substances, une fois émise dans la nature sont transportées par les vents, les eaux, et les organismes vivants. Les différents prédateurs accumulent ainsi dans leur organisme les perturbateurs endocriniens accumulés par leurs anciennes victimes. Or, les perturbateurs sont partout : dans les carottes, les pommes de terre, les poissons, les bovins, les œufs, les fruits, nos reins, nos foies, …..

 

Publié dans santé

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